" On ne naît pas femme on le devient. "

Qu'est ce que le féminisme ?


Le feminisme est un mouvement politique, philosophique et sociale qui vise à défendre le droit et les intérêts des femmes.


Quels sont ces objectifs ?


  • La défense des intérêts des femmes dans la société.
  • L'amélioration et l'expansion de leurs droits 
  • La fin de l'oppression et des discriminations dont les femmes sont victimes au quotidien.
  • Leur émancipation 


Quels sont les courants de la pensée féministe ?

  • Le féminisme libéral 





Le féminisme libéral égalitaire, est en filiation directe avec l'esprit de la Révolution française: avec sa philosophie, le libéralisme, et avec son incarnation économique, le capitalisme. La liberté individuelle et l'égalité sont deux de ses principaux axes de lutte.  

Les féministes libérales égalitaires ont donc réclamé pour les femmes, depuis plus d'un siècle, l'égalité des droits avec les hommes : égalité de l'accès à l'éducation ; égalité dans le champ du travail, en matière d'occupations et de salaires ; égalité dans le champ des lois : des lois civiles (capacité juridique pleine et entière), des lois criminelles (rappel de toutes mesures discriminatoires) et égalité politique comme par exemple le droit de vote. L'égalité complète permettrait aux femmes de participer pleinement à la société, sur un pied d'égalité avec les hommes. 
Le courant féministe libéral égalitaire n'est pas, le seul courant féministe à réclamer de tels droits. Cependant, il se différencie des autres  par ses stratégies de changement.  Le féminisme  libéral égalitaire est le courant modéré du féminisme.  Au fil des ans, il a toutefois subi l'influence des autres courants de pensée du féminisme. Le courant féministe libéral égalitaire épouse en partie la philosophie du libéralisme. Cela signifie qu'on croit la société capitaliste améliorable. On croit en sa capacité de réforme. Le problème est qu'il est simplement mal ajusté aux femmes. A preuve : à l'intérieur de ce système, les femmes sont discriminées socialement, politiquement et économiquement. La cause est à trouver dans leur socialisation différenciée : des préjugés, des stéréotypes, des mentalités et des valeurs rétrogrades en sont responsables. 

Ne me libère pas, je m'en charge ! 

  • Le féminisme socialiste









Le mouvement féministe, qui connaît un deuxième souffle en Occident au tournant des années 1970, naît dans un climat d'agitation sociale fortement marqué par les idéaux de gauche issus du marxisme. C'est ainsi que la plupart des féministes, et dans leurs écrits et dans leurs actions, tiendront compte du marxisme, soit pour se situer à l'intérieur de cette tradition, soit pour s'en démarquer, soit pour le contester dans ses fondements.  
Pour les marxistes féministes, c'est l'organisation économique, le capitalisme, qui explique l'exploitation des deux sexes. L'oppression des femmes est en effet datée historiquement : elle est née avec l'apparition de la propriété privée. Ce fut, selon Engels, "la grande défaite historique du sexe féminin", qui coïncide avec l'arrivée de la société divisée en classes et l'avènement du capitalisme.
Pour ces marxistes, le besoin de transmettre ses propriétés par l'héritage et, pour ce faire, d'être certain de sa descendance, a rendu le mariage monogamique. C'est ainsi que les femmes furent mises sous le contrôle des maris, dans la sphère privée de la famille, hors de la production sociale. C'est là la cause de leur oppression.
L'oppression des femmes est donc due au capitalisme. Elle est née avec l'apparition de la propriété privée, et elle va disparaître avec le renversement du capitalisme. La famille conjugale tombera donc en désuétude puisqu'une prise en charge collective des enfants et du travail domestique sera instaurée. 

Travailleurs de tous les pays, qui lave vos chaussettes ?
  • Le féminisme radical





L'émergence d'une pensée féministe radicale est le vrai événement des années 1960, où ces mouvements protestaient contre le système culturel et social, nommé selon ces féministes : patriarcat.

Ces féministes rejettent le féminisme libéral , les analyses marxistes sur l’exploitation économique des femmes et se concentrent sur la lutte contre les hommes et leur fonctionnement «machiste».
Le féminisme radical n'a pas un courant homogène, mais des courants éclatés qui pensent que l'oppression des femmes est essentielle, et dépassent toute autre injustice.
Chez ces féministes, l’ennemi principal est le patriarcat, le pouvoir des hommes dans la société. 
L'expression première du patriarcat se manifeste par le contrôle du corps des femmes, le contrôle de la maternité et de la sexualité. Le lieu où le patriarcat s'exprime se situe dans la famille et dans le couple, dans la culture masculine dominante, et la culture féminine dominée.

L'objectif ultime du féminisme radical est de détruire le patriarcat. Plusieurs stratégies seront envisagées, développement d'une culture féminine spécifique : centres de santé, maisons d'hébergement pour femmes victimes de violence, maisons d'édition, librairies, magazines, séparation entre hommes et femmes, manifestations contre la pornographie, les concours de beauté, les déploiements militaires, les mutilations sexuelles, appuis à l'avortement.

Ce courant ne pouvait échapper aux contradictions d’autres courants, ainsi les lesbiennes ont tenté de considérer l’hétérosexualité comme une forme de patriarcat, formant ainsi leur courant comme le Black Feminism  aux USA.

Je suis une femme, pourquoi pas vous ? 
  • Le Black feminism
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Le Black Feminism est un mouvement qui est apparu au Etats Unis dans le courant des années 1960-1970 lors du mouvement des droits civiques et qui s'est développé jusqu'à aujourd'hui. Ce mouvement a pour particularité de se renouveler perpétuellement et donc de faire avancer un processus de définition du Black Feminism.
 
Les militants de ce mouvement cherche à relier l'oppression des classes, le sexisme et le racisme sous une même bannière révolutionnaire. Pour eux il est essentiel de rattacher ses trois point de vues car le tout ne donne pas lieu seulement à un combat pour le droit des femmes mais également pour des peuples oppresser.
Ils soulignent également la différence entre le féminisme des femmes blanches de classe moyenne et les femmes noires afro-américaines qui subissent également le rejet du à leur races.
 
Le mouvement fut défini plus précisément par de nombreuses féministes dans l'œuvre Black feminism Revolution ! La révolution du féminisme Noir ! dont l'introduction est écrite par Elsa Dorlin où elle y trace la définition du terme Black feminism paru en 2007. Cet anthologie correspond à la troisième vague du féminisme en France qui a des intérêts dans les relations entre le sexisme et le racisme et qui retranscrit une quantité importante d'études consacrées au féminisme noir américain  :
 
"L'expression Black feminism, traduite dans les textes par féminisme Noir", recouvre la pensée et le mouvement féministes africains-américains en tant qu'ils différent du féminisme américain "en général", précisément critiqué et reconnu pour son "solipsisme blanc", hériter malgré lui de la fameuse ligne de couleur "produite par le systèmes esclavagiste, puis ségrégationniste ou discriminatoire, encore à l'œuvre dans la société américaine contemporaine. Au contraire des textes, si le titre de ce volume a gardé l'expression Black féminism en l'état, comme provisoirement intraduisible, c'est qu'il nous a semblé important de présenter d'abord le féminisme africain-américain dans la spécificité de l'histoire politique d'où il a émergé, de maintenir dans sa langue sa force d'interpellation face à une société anglo-saxonne clivée par le racisme : White woman, listen ! -"Femme blanche, écoute !" Le féminisme Noir a représenté une véritable révolution politique et théorique pour l'ensemble des féminismes nord-américains et, dans une moindre mesure, européens. "
 
Le Black feminism donnera naissance à des nouveaux parties tel que le Combahee River Collective, le Black Panther Party. Cette lutte perpétuelle de la place de la femme noire dans une société blanche capitaliste est défendu sans relâche de puis le milieu du XXème siècle par des femmes combattantes qui ont subis les injures de leurs maris et les coups de leurs patrons.
 
«Nous existons en tant que femmes qui sont de race noire qui sont féministes, chaque brin pour le moment, travailler de façon autonome, car il n'est pas encore un environnement dans cette société à distance sympathique à notre lutte, parce que, sur le fond, il faudrait faire ce que personne d'autre ne l'a fait: nous devons lutter contre le monde »


Je suis noire, as tu peur ?